« Le Fara est bien parti pour annoncer le marché des arts visuels contemporains en Afrique »

Sept jours après le démarrage des activités du Festival des arts de la rue d’Assinie (Fara), notamment la résidence de création des artistes contemporains, Issa Koné, président de la fondation ‘’La maison de l’artiste’’ fait un tour d’horizon de l’essentiel à retenir de la deuxième édition de cet évènement.

Que peut-on retenir concrètement des sept premiers jours du Fara édition 2019 ?
On peut retenir une chose majeure dans l’organisation générale du Festival des arts de la rue d’Assinie en 2019, la Côte d’Ivoire a eu la chance de recevoir, depuis le 4 novembre 2019, des artistes contemporains de trempe. Des jeunes talents d’Afrique et d’Europe. En moins de dix jours, ce que ces artistes ont réalisé, dénote de leur engagement par rapport au thème de l’édition. Ils sont allés au-delà du réel, de leur capacité, en moins de deux semaines. Leurs œuvres sont extraordinaires et le Fara est bien parti pour annoncer le marché des arts visuels contemporains en afrique. Il a dix pays en côte d’Ivoire, à Assinie, plus précisément à Assouindé, au siège de la fondation. L’art visuel a un élan positif avec ce que nous recevons. Parce que moi-même en tant qu’artiste visuel, je suis sidéré, impressionné et même subjugué par le talent des artistes que nous recevons. L’édition 2019 du Fara a fait un bond extraordinaire en avant.

          Travail du Béninois Toss Frigg - DR

‘’L’homme au centre de nos intérêts ‘’ est le thème retenu pour la présente édition. Dites-nous la philosophie derrière ce choix.
Dans un monde contemporain, dans lequel nous vivons, où l’homme a tendance à s’éloigner de l’essentiel et aller se noyer dans le superflu du matérialisme, de l’argent et de toutes autres considérations qui sont loin de l’être humain ; dans un monde où le developpement, le capitalisme, l’industrialisation, le modernisme qui éloignent l’homme de l’homme, ce n’est pas la solution. Parce que tout ce qu’on cherche, tout ce qu’on voudrait avoir devra nous ramener vers l’homme. Ce thème est conçu pour permettre aux artistes qui ont le talent et les aptitudes nécessaires de transmettre selon leur sensibilité, les informations liées à l’art en tant que vecteur d’humanisme. Nous restons dans ce cadre afin de permetttre aux artistes de créer, d’interpeller leurs collègues à beaucoup plus travailler sur le sujet de l’homme et interpeller la population, les consommateurs, les amateurs d’art visuel à prendre conscience de ce que quoique nous fassions, l’homme demeure le sens de nos intérêts. Dans un monde où la mondialisation, la virtualisation, prend de l’ampleur, il est important à l’artiste, qui est beaucoup plus proche de l’homme, du vrai et du réel d’interpeller la population. Nous y croyons, et nous espérons que notre action va faire tâche d’huile.

          L'artiste Michel Charmasson, en résidence de création. - DR

Quelle est l’implication personnelle  des autorités dans le déroulement des activités du Fara 2019 ?
Nous sommes dans un pays civilisé et organisé. Puisque c’est le cas, vingt artistes contemporains de dix pays d’Afrique et d’Europe sont réunis en cote d’ivoire, les autorités ne peuvent pas s’exclure de la mise en oeuvre de ce festival. Elles sont fortement impliquées et assurent marquer de leur présence effective la cérémonie inaugurale du Festival ainsi que le vernissage de l’exposition collective des œuvres. Même les têtes couronnées d’Assinie, Bonoua et d’Assouindé soutiennent les activités du festival en rehaussant l’éclat de l’évènement par leur présence effective.

Propos recueillis Par Rodéric DEDEGNONHOU, depuis Côte d’Ivoire

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