Crédit Photo: Marie Leroux

Le comédien camerounais David Noudji a déployé sur la scène de la salle Cheick Anta Diop du centre culturel Artisttik Africa sa création “Il était 14 fois”. Une pièce constituée de contes brefs comme un miroir des traditions ancestrales africaines.

Mais l’homme y apporte une modernité étonnante et convaincante. Après quinze premières minutes balbutiantes, où la diction se fait parfois hésitante en raison d’un débit de parole un peu précipité, les mots et le conteur trouvent leur rythme.

Les moeurs africaines, l’oralité, la cosmogonie... une série de contes qui autopsient les comportements humains à travers la figure animale qui revêt une justesse inégalée dans le conte africain, l’animal étant doté d’une psychologie humaine révélatrice d’une satire sociale exacerbée. Tous les éléments constitutifs de la tradition de transmission orale sont communiqués au spectateur avec une mise en place du corps de l’acteur très juste. Le plus éloquent est l’interaction, la connivence que le comédien installe avec le public. L’attention du spectateur est maintenue, sollicitée, du début à la fin de la représentation. Les fondements de l’être sont explorés avec gravité mais David Noudji y injecte un humour percutant. Touchant.

 

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir

Sur facebook

Sur Twitter