Miss Bénin France Europe: "Etre Miss, ce n’est pas être une star"
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crédit photo: Artisttik Africa / Malvina Degbegni
Malvina Dégbégnin est Miss Bénin France Europe depuis le 5 juin 2016. Aujourd’hui, l’étudiante en fin de formation, titulaire d’un master logistique, transport industriel et commercial, pendant son mandat développera un projet contre l’ulcère de buruli au Bénin. Une mission qu’elle pense accomplir en sachant bien que ce ne sera pas chose facile, mais elle y croit et pense y arriver quand même. Pas étonnant qu’elle ait pour modèle Angélique Kidjo, Claudine Talon (pour son naturel, précise-t-elle) et Zeynab Habib. De passage au pays, elle visite le centre culturel Artisttik Africa et nous accorde cette interview.
Qu’est-ce que ça fait d’être élue la plus belle de la diaspora béninoise en France ?
C’est beaucoup de fierté, il faut dire que je ne m’y attendais pas, parce qu’il y avait une concurrence rude. Mais j’y suis arrivée et aujourd’hui je suis fière de ce que j’ai pu faire.
Il ne vous est donc arrivé de vous voir au-dessus des autres à aucun moment de la compétition ?
Pas du tout, parce que chacune d’entre nous avait un domaine dans lequel elle excellait le plus. Il fallait tout mettre ensemble pour y arriver. Je ne pourrai pas vous dire que je le voyais tout de suite.
Racontez-nous comment vous avez vécu l’aventure de Miss Bénin France-Europe en général.
C’était un peu difficile et rempli de sacrifice, je devais quitter Lyon tous les week-ends pour assister aux répétitions sur Paris. Et il y avait les répétitions qui n’étaient pas du tout faciles, mais j’ai tenu bon car je savais ce que je voulais.
Comment vos parents ont-ils reçu l’annonce de votre participation au concours ?
Au début, ils n’étaient pas totalement pour, ils étaient sceptiques à la chose. Mais ils ont fini par accepter et après l’élection c’est eux les plus fières, c’est eux qui en parlent partout (rires…).
crédit photo: Artisttik Africa / Malvina Degbegni
Vous avez pour mission après votre élection de vous consacrer à un projet concernant l’ulcère de buruli, comment appréhendez-vous cette maladie ?
Je pense que ça ne sera pas chose facile, mais je sais qu’on va se donner les moyens pour y arriver. Et, parlant du projet, il est en deux volets : une partie est destinée à la sensibilisation de la population sur la maladie et la deuxième partie on voudrait parrainer des jeunes atteints ou qui ont été victimes de l’ulcère de buruli, afin de les aider à continuer leurs études ou de s’insérer dans la vie professionnelle.
Quels sont vos sentiments lorsque vous voyez les affres de la maladie ?
J’ai entendu parler de la maladie en participant au concours et avec le peu d’images que j’en ai vues, elle fait assez de désastres. Je pense qu’il faut s’y consacrer pour accompagner les personnes atteintes.
Comment Malvina Dégbégni vit son retour au bercail en tant que Miss Bénin France Europe ?
Très bien, l’accueil était très chaleureux, je suis contente de retrouver ma famille. Surtout parce que quand tu vis en Europe, tu es pratiquement toute seule, livrée à toi-même. Et lorsque tu rentres tu n’as personne qui se soucie de toi, contrairement à ici où tout le monde est là et se soucie de toi.
Quelles sont les visions professionnelles de la Miss Bénin France Europe 2016 ?
Parallèlement au statut de Miss, j’ai effectué un stage au bout duquel il m’a été fait une proposition d’emploi en tant qu’ingénieur en technologie de l’information. Ce qui fait que je tire un bilan positif de mon séjour en France, parce que ce n’est pas facile de trouver un emploi après y avoir passé deux ans.
crédit photo: Artisttik Africa / La Miss signant la pétition
Avec tout ce qui se dit des concours de beauté, qu’est-ce que vous pouvez dire pour rassurer les gens à propos de ça ?
Je tiens à dire aux jeunes filles, que être Miss, ce n’est pas être une star, c’est plutôt défendre une cause sociale et on y gagne beaucoup. Moi J’ai gagné de l’assurance ce qui m’a aidé à savoir ce que je voulais le plus en entreprise. Pour tout ça, je les encourage à y participer et à se donner les moyens d’y arriver.
Propos transcrits par Falonne Maoussi