Escalades

Une œuvre poétique qui transcende les émotions

La salle polyvalente du Blue zone de Cotonou a accueilli ce samedi 16 Juillet, la cérémonie de lancement de « Escalades ». Il s’agit d’un recueil de poèmes qui vient compléter la liste des œuvres poétiques féminines au Bénin. 

 Le catalogue poétique béninois enregistre un nouveau-né. Pour son adhésion officielle à l’ordre des poètes béninois, Myrtille Akofa Haho met à disposition de son lectorat, un recueil de 31 poèmes qui s’étendent sur 75 pages. A travers cet ouvrage, l’auteur entend faire la promotion du patrimoine linguistique de son pays.

En effet, elle attribue aux 31 poèmes dans « Escalades », des titres entièrement en langues nationales diverses. A l’entame du lancement officiel, le public a eu droit à une présentation globale et artistique de l’œuvre au moyen d’une prestation de slam de Djamil Mama Gaho. Après le passage du slameur, Habib Dakpogan en sa qualité de présentateur du livre a fait découvrir aux uns et aux autres, ce que Myrtille Akofa Haho communique à travers « Escalades ». « La peine se joint à la joie, la tristesse au bonheur, la foi au désespoir, en un enchevêtrement sublime qui secrète un souffle frais et puissant auquel nul ne peut rester indifférent », confie-il.

L’écrivain même explique que « Escalades » est une poésie de ressentis qui permet de transcender ses émotions, c’est aussi une autre façon d’écrire de la poésie qui se veut hors des normes classiques établies. « Ma perspective est déjà de permettre à Escalades de se faire une place dans l’arène de la littérature béninoise », a-t-elle ajouté. A la quête du fil conducteur qui lie les textes, Constantin Amoussou, poète lui aussi, affirme : « je me suis aperçu que l’ensemble des poèmes de ce recueil tourne autour du champ lexical de l’intensité, incarnée notamment par le soleil, le feu, l’incandescence et lorsque je recherche les liens qui les unissent à l’auteure, je découvre comme par hasard que Myrtille Akofa est sagittaire, un des signes de feu dans le monde de l’horoscope ».

A la question de savoir de quoi parle le livre, Thanguy Agoï, chroniqueur littéraire et postfacier du livre répond en ces termes : « Akofa exprime des ressentis, des douleurs intimes, des souffrances qu’elle partage avec son lecteur, mais en même temps, il faut remarquer qu’elle habille la douleur d’une beauté de sorte à vous la faire avaler sans forcément prendre conscience de la douleur. C’est cela la magie de la poésie ».

 Au cours de la cérémonie, l’occasion a été donnée au public de poser des questions sur l’ouvrage. Questions auxquelles l’auteur a répondu avec l’appui de Rodrigue Atchahoué, éditeur du livre.

Aussi faut-il noter qu’avant d’en arriver là, Myrtille Akofa Haho a participé à des ouvrages collectifs. Son parcours de passionnée des lettres lui a valu la place de finaliste au concours littéraire Plumes dorées 2012 et 2013.

Fontaine Rushdie A. NOUTANGNI (Stag)