Conférence en hommage
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Un panel qui retrace son parcours Coffi Guillaume Adjaho
Réunis autour d’une table, trois panélistes et une journaliste ont rendu avec le public présent, un hommage à Coffi Guillaume Adjaho le samedi 18 juin au centre culturel Artisttik Africa. C’est à travers une conférence co-organisée par le portail Bénin cultures et l’association des journalistes culturels du Bénin.
Pour commémorer ses dix ans de décès, un hommage mérité a été rendu à feu Coffi Guillaume Adjaho au centre culturel Artisttik Africa. La conférence a réuni trois hommes de culture dont Oscar Kidjo musicologue, Eric Totah ancien secrétaire général du ministère de la culture, Samson Adjaho acteur-réalisateur et fils du défunt.
Sous la modération de Jemima Catraye, les trois panélistes ont présenté le regretté sous différentes facettes. Etant un homme de grande culture et de simplicité, des témoignages ont été rendus en son honneur. Il incarnait la simplicité, la prestance dans tout ce qu’il faisait. Conseiller technique à la culture, il était d’une disponibilité très élevée pour tous. Jouant bien son rôle dans tous les domaines, il était un homme relationnel mais aussi d’une grande dimension spirituelle.
Chacun de ses collaborateurs l’a présenté tant sur le plan culturel, professionnel que familial. Pour le musicologue Oscar Kidjo qui l’a connu en tant qu’artiste, « il ne voulait pas faire un album juste pour le plaisir, ni pour devenir une star et encore moins pour s’enrichir. Son objectif était de transmettre, transcender son milieu familial pour aller vers la grande audience ».
Pour lui, il faut retenir que Coffi Adjaho était un précurseur. Ses mélodies étaient belles, simples, il sait communier, communiquer à travers sa musique. Entre autres titres, on compte Bomba de Koffi, Akpan glacé...
« Il mettait un point d’honneur à transcrire dans ses textes une scène comme si elle se passait devant vous, ce qui est marquant » confie-t-il. L’homme vivait aussi de son travail administratif. Eric Totah, l’un de ses anciens et plus proches collaborateurs l’a connu sur ce plan. A l’époque, il était conseiller technique à la culture ; « c’est un géant de la culture, il incarnait l’autorité, la prestance », a notifié ce dernier. Pour lui, l’homme était présent et disponible tant sur le plan professionnel que sur d’autres.
Son fils Samson Adjaho témoigne de ce que son père était toujours disponible au plan familial. « Quand on était petit, papa nous traînait partout, il prenait tout le monde au même niveau. Quand je me regarde aujourd’hui, je constate que papa m’a préparé à mon métier depuis l’âge de 5ans ; c’était un monsieur très passionné et sa passion vous embarquait », informe -t-il. « C’est même grâce à lui, que j’ai acquis les premiers marchés dans ma carrière, car mon père était un homme très relationnel », a-t-il ajouté.
Tous ont retenu que dans son rôle d’artiste, d’administrateur ou encore de père de famille, Coffi Guillaume Adjaho était un homme de grande valeur, une source de richesse.
Toutefois, un sincère hommage a été aussi rendu à madame Adjaho qui a fortement contribué à ce que l’illustre disparu soit resté dans les cœurs, 10 ans après son décès.
Dix ans, n’étant pas dix jours, il faut éviter que ce grand homme que fut Guillaume Adjaho disparaisse des cœurs. De ce fait, ces enfants ont pensé à la création d’une fondation en sa mémoire d’ici le mois prochain pour y conserver ses œuvres. Il a laissé en souvenir à ces derniers une grande admiration qui lui fait demeurer un modèle à suivre. Les participants à la conférence ont souhaité que l’initiative de conférence s’étende à d’autres artistes ayant marqué la culture béninoise.
Sarah BOCO (Stag)