Vernissage collectif à la Maison Rouge de Cotonou
- Affichages : 2841
Une croisée entre peinture et sculpture
La Maison Rouge de Cotonou a servi de cadre à un vernissage collectif de deux artistes plasticiens dans la soirée du jeudi 16 Juin dernier. Cette exposition qui réunit la peinture et la sculpture d’un togolais et d’un béninois, se poursuit jusqu’au 21 Juin prochain.
Entre autres branches, l’art plastique compte en son sein, la peinture et la sculpture. Quel résultat peut-on obtenir à la croisée des deux branches ? En réponse à cette question Marius Dansou, artiste sculpteur béninois et Pierre SEGOH, artiste peintre togolais suite à un échange, ont émis l’idée de relier la peinture et la sculpture à travers une exposition en deux phases. La première intitulée « Cotonou-Lomé » a démarré le jeudi 16 juin pour finir le 21 du même mois.
Dans cette conciliation de la peinture et de la sculpture, le peintre togolais a choisi d’aborder la thématique « Pensée humaine ». A base du papier, de la toile et de l’acrylique, Pierre Segoh, représente la pensée humaine sous les titres « le oui et le non ; confrontation ; l’homme et son Dieu ; les non-dits ;… ».
L’artiste peintre dans ses créations interroge la nature de l’être humain dont il examine et analyse les sentiments. « Je n’inscris pas ma peinture dans une démarche de dénonciation ou de réclamation. Ma peinture s’inscrit plutôt dans une démarche de recherche et d’analyse et mon souhait est de pouvoir communiquer mes aspirations dans un langage actuel », a-t-il affirmé.
A l’occasion, Marius Dansou quant à lui nous expose des têtes et visages avec de divers modèles de coiffe. L’artiste à travers ses œuvres matérialise la réalité selon laquelle au Bénin, la société se raconte sur les têtes, dans la coiffure et la tresse de l’être. Au moyen de la soudure, Marius Dansou façonne le fer à béton sur la tête de bustes en bois et en plastique pour exprimer la variété des coiffes, en fonction des différentes identités et générations dans la société.
Sur neuf sculptures au total exposées, cinq portent un titre qui reflète le modèle de coiffe sculpté. Au nombre de ceux-ci, on peut lire « Abôbô (escargot) ; Embouteillages ; Gnangan (personne âgée) … ».
Dans un espace vaste séparé par une vitrine, les œuvres d’art disposées de part et d’autres ont connu l’attention et la contemplation des visiteurs qui laissaient apparaître sur leur visage, un sentiment de satisfaction certain.
Pour Emmanuel Tometin, promoteur culturel ayant visité les œuvres, la qualité des sculptures de Marius Dansou n’est pas surprenante parce que l’artiste se démarque par la bonne touche particulière qu’il apporte habituellement à ses œuvres. « J’aime les mélanges de couleurs de Pierre Segoh, je suis satisfait de l’exposition et je souhaite bon vent aux artistes », confie le visiteur.
Quant à la seconde phase qui aura lieu dans la capitale togolaise avec pour titre « Lomé-Cotonou », la date n’est pas encore fixée par les artistes.
Fontaine Rushdie NOUTANGNI (Stag)